c’est un honneur de vous adresser quelques mots en ouverture de ce colloque consacré à la résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et plus largement, à la contribution de la chine dans la victoire globale sur le fascisme il y a 80 ans.
la façon dont nous abordons la lutte contre le nazisme et le fascisme, en france, mais aussi dans toute l’europe, est simple : il n’y a de vainqueurs que les etats-unis et leurs alliés. c’est du moins ce que l’on enseigne dans nos écoles, et ce que célèbrent les discours officiels, chaque 8 mai. nulle mention de la lutte de l’armée soviétique contre les armées du iiième reich, et encore moins de celle du peuple chinois contre l’impérialisme japonais.
c’est, à mon avis, une vision bien arrogante de l’histoire. une vision du monde où nous, les européens et notre allié américain, pensons toujours que sommes au centre de tout. aujourd’hui, 80 ans après la victoire sur le fascisme, le monde a changé. mais l’histoire, elle, pourrait se répéter. selon les propres mots du président xi jinping, prononcés il y a quelques jours : « aujourd’hui, l’humanité doit à nouveau choisir entre la paix et la guerre, le dialogue et la confrontation, la coopération gagnant-gagnant et le jeu à somme nulle. »
si aujourd’hui nous allons nous replonger dans le passé, 80 ans en arrière, nous allons sans aucun doute parler d’avenir. un avenir dans lequel la chine et le peuple chinois ne peuvent et ne doivent plus être ignorés.
a l’image de notre rencontre ce matin et de nos échanges à venir, ce n’est que par le dialogue et la compréhension mutuelle que nous pourrons assurer la stabilité du monde et une paix durable. et dans ce dialogue entre les peuples, la chine, en tant que grande puissance et en tant que membre du conseil de sécurité de l’onu, a un rôle majeur à jouer. a nous, peuples du vieux continent, de répondre au dialogue par le dialogue, et non le mépris.